Dans mon travail je suis plutôt sage. Je me plie aux exigences de mes employeurs sans broncher, je suis souriante, consciencieuse, efficace et appréciée je crois.
D'ailleurs, aussi bizarre que cela puisse paraître à certains, j'aime bien mon boulot de standardiste. J'aime aussi le fait de bosser à 5 minutes à pied de chez moi, et de travailler auprès de gens vraiment agréables.
Mon seul souci, ce sont mes conditions de travail. Pour être claire, je ne suis qu'un prestataire de service. Je suis embauchée par la société X qui m'a placée sur le site de la société Y.
Déjà, il y un an et quelques mois, quand j'ai signé mon contrat, j'avais tiqué sur quelques éléments : - Ah l'entreprise propose une mutuelle ? Formidable ! Mais en fait j'en ai dejà une... une moins cher. Ah je suis quand même obligée de la prendre celle là? Même si elle coûte 52 euros par mois ? Ah Bon... Ca va quand-même drôlement amputer mon salaire...
- Ah, mon salaire est fixé sur une base de 130 heures par mois ? Ca veut dire quoi ? C'est une moyenne du nombres d'heures travaillées par mois. Ca veut dire que (par exemple au hasard) au mois de mai, étant donné que le 1er et le 8 je ne travaille pas et bien je suis amputée du nombre d'heures non travaillées. Idem pour le mois de février (je ne travaille que 28 jours, je ne suis pas payée de la totalité de mon salaire mensuel...). Ca veut dire aussi que s'il y a des mois de 32 jours je suis payée en plus évidemment. C'est étonnant, mais dans ce sens là, c'est nettement moins marquant !
- Ah et le fameux lundi de pentecôte... la "journée de solidarité"... depuis le fiasco de 2008, il parait que chaque entreprise agit comme bon lui semble pour cette journée. Certaines la placent un autre jour dans l'année, d'autres la répartissent en plusieurs heures voire quarts d'heure... beaucoup ont finalement décidé de l'offrir à leurs salariés. Chez X, non. Chez X, si le site Y où nous sommes postés ferme ses portes ce jour là, nous sommes priés de prendre un jour de congés payés (pas payé) pour combler l'absence, ou bien de rattraper en heures complémentaires.
Tous ces détails matériels ne seraient pas si pesants si les rapports avec nos supérieurs étaient au moins respectueux. Non. Il ne faut pas y compter. Mais c'est évidemment assez pernicieux et il est impossible de se plaindre réellement...
Un exemple concret : en un an et demi j'ai été absente pour maladie (une vraie officielle, sponsorisée par un médecin) deux fois seulement. Je n'ai pas l'impression d'abuser des arrêts maladie, donc. J'ai appelé le siège de ma boite selon une procédure stricte pour prévenir de mon absence : du fond de mon lit, fiévreuse et nauséeuse, je me suis fait recevoir comme la pire des fainéantes qui mettait en péril le bon fonctionnement de mon entreprise. Ou comment faire culpabiliser d'aller mal... A l'inverse, il nous est régulièrement demandé de faire des heures supplémentaires... Une heure, deux heures, des "totales"... J'ai oublié de vous dire que nous ne travaillons pas à temps plein (en ce qui me concerne, ce n'est pas par choix), mais 6h par jour, en binôme, et quand notre binôme doit s'absenter, ma chère boite n'a aucun scrupule à nous demander de bosser 8h, 10h voire 12h d'affilée. Oh, bien sûr, si nous travaillons 12h, ils vont "essayer de s'arranger" pour que nous ayons une heure de pause déjeuner... ! Trop aimable !
- Ah, deux minutes de retard et on se fait rappeler à l'ordre par la pédégère ? Pardon madame...
- Ah les congés sans solde sont totalement interdits ? Ok sympa.
- Ah je suis travailleur handicapé et je n'ai pas le droit de stationner sur le parking du site où je travaille ? C'est la meilleure ! (Bon là j'ai râlé, faut pas exagérer hein !)
Je pourrais encore évoquer des tonnes d'exemples de "petits riens" que j'estime plus que limites, mais qui sont pourtant légaux... Mais je pense qu'une liste exhaustive serait inutile.
Alors au cas où quelqu'un aurait envie de me sauver de là, je cherche un boulot de standardiste, d'assistante (un truc dans le genre) à plein temps à Clermont-Ferrand, Nantes ou Angers. Monsieur et moi quittons la région parisienne. A bon entendeur...!
Voilà un post qui n'interessera que mon collègue et peut-être ma famille (qui connait dejà tout ça par coeur), mais au moins je me suis lâchée, et ça fait du bien de déverser sa colère ! Rogntudjuuuu !
Jorane - Work#3
Le mardi 5 mai 2009 à 12h47
D'ailleurs, aussi bizarre que cela puisse paraître à certains, j'aime bien mon boulot de standardiste. J'aime aussi le fait de bosser à 5 minutes à pied de chez moi, et de travailler auprès de gens vraiment agréables.
Mon seul souci, ce sont mes conditions de travail. Pour être claire, je ne suis qu'un prestataire de service. Je suis embauchée par la société X qui m'a placée sur le site de la société Y.
Déjà, il y un an et quelques mois, quand j'ai signé mon contrat, j'avais tiqué sur quelques éléments : - Ah l'entreprise propose une mutuelle ? Formidable ! Mais en fait j'en ai dejà une... une moins cher. Ah je suis quand même obligée de la prendre celle là? Même si elle coûte 52 euros par mois ? Ah Bon... Ca va quand-même drôlement amputer mon salaire...
- Ah, mon salaire est fixé sur une base de 130 heures par mois ? Ca veut dire quoi ? C'est une moyenne du nombres d'heures travaillées par mois. Ca veut dire que (par exemple au hasard) au mois de mai, étant donné que le 1er et le 8 je ne travaille pas et bien je suis amputée du nombre d'heures non travaillées. Idem pour le mois de février (je ne travaille que 28 jours, je ne suis pas payée de la totalité de mon salaire mensuel...). Ca veut dire aussi que s'il y a des mois de 32 jours je suis payée en plus évidemment. C'est étonnant, mais dans ce sens là, c'est nettement moins marquant !
- Ah et le fameux lundi de pentecôte... la "journée de solidarité"... depuis le fiasco de 2008, il parait que chaque entreprise agit comme bon lui semble pour cette journée. Certaines la placent un autre jour dans l'année, d'autres la répartissent en plusieurs heures voire quarts d'heure... beaucoup ont finalement décidé de l'offrir à leurs salariés. Chez X, non. Chez X, si le site Y où nous sommes postés ferme ses portes ce jour là, nous sommes priés de prendre un jour de congés payés (pas payé) pour combler l'absence, ou bien de rattraper en heures complémentaires.
Tous ces détails matériels ne seraient pas si pesants si les rapports avec nos supérieurs étaient au moins respectueux. Non. Il ne faut pas y compter. Mais c'est évidemment assez pernicieux et il est impossible de se plaindre réellement...
Un exemple concret : en un an et demi j'ai été absente pour maladie (une vraie officielle, sponsorisée par un médecin) deux fois seulement. Je n'ai pas l'impression d'abuser des arrêts maladie, donc. J'ai appelé le siège de ma boite selon une procédure stricte pour prévenir de mon absence : du fond de mon lit, fiévreuse et nauséeuse, je me suis fait recevoir comme la pire des fainéantes qui mettait en péril le bon fonctionnement de mon entreprise. Ou comment faire culpabiliser d'aller mal... A l'inverse, il nous est régulièrement demandé de faire des heures supplémentaires... Une heure, deux heures, des "totales"... J'ai oublié de vous dire que nous ne travaillons pas à temps plein (en ce qui me concerne, ce n'est pas par choix), mais 6h par jour, en binôme, et quand notre binôme doit s'absenter, ma chère boite n'a aucun scrupule à nous demander de bosser 8h, 10h voire 12h d'affilée. Oh, bien sûr, si nous travaillons 12h, ils vont "essayer de s'arranger" pour que nous ayons une heure de pause déjeuner... ! Trop aimable !
- Ah, deux minutes de retard et on se fait rappeler à l'ordre par la pédégère ? Pardon madame...
- Ah les congés sans solde sont totalement interdits ? Ok sympa.
- Ah je suis travailleur handicapé et je n'ai pas le droit de stationner sur le parking du site où je travaille ? C'est la meilleure ! (Bon là j'ai râlé, faut pas exagérer hein !)
Je pourrais encore évoquer des tonnes d'exemples de "petits riens" que j'estime plus que limites, mais qui sont pourtant légaux... Mais je pense qu'une liste exhaustive serait inutile.
Alors au cas où quelqu'un aurait envie de me sauver de là, je cherche un boulot de standardiste, d'assistante (un truc dans le genre) à plein temps à Clermont-Ferrand, Nantes ou Angers. Monsieur et moi quittons la région parisienne. A bon entendeur...!
Voilà un post qui n'interessera que mon collègue et peut-être ma famille (qui connait dejà tout ça par coeur), mais au moins je me suis lâchée, et ça fait du bien de déverser sa colère ! Rogntudjuuuu !
Jorane - Work#3
Le mardi 5 mai 2009 à 12h47
21 commentaires:
Les joies du travail salarié ! Les petites mesquineries de ces boites finiront par les tuer !
Si seulement...
Si maman, maman si tu voyais ma vie...
Je ne sais pas pourquoi je pense à cette chanson !!!
Je te sens fatigué non ? ;)
Travailler c'est trop dur ! Et voler c'est pas beau, d'mander la charité c'est quelque chose que j'peux pas faire !
Mon travail n'est pas dur, faut pas exagérer.
Mais c'est moi qui me fait un peu voler là...
Et demander la charité c'est quelque chose que j'peux pas faire !
Volons alors de notre propre zèle
et créons l'entreprise de nos rêves !
(vi, je fais des rimes aussi)
Tu proposes quoi?
Alors, j'ai une idée révolutionnaire qui m'es viendu en lisant des twitts du matin. Nous allons construire une immense usine à tubes. Nous allons fabriquer de vrais tubes comme ceux des dentifrices mais à la place on va mettre de la pâte à chanson. Ainsi quand on passera la brosse à dents sur nos gencives ultrabrire ça jouera un morceau populaire qui nous accompagnera avec fraîcheur toute la journée !
Ne pran pas guarde o fotes !
J'adore cette idée !!!
Mais il faudra que ce soit des jolis tubes hein !
Vi. Des tubes classes avec des filles canons et des chanteurs barbus !
En même temps, va étaler une fille canon ou un chanteur barbu sur les polis de la brosse à Adam !
les poils pas les polis !
Tes fantasmes me laissent perplexe parfois...
Ah c'est donc ça qu'on appelle un fantasme !!!
Allonger une fille sur une brosse à dents...
"Meurs pourriture communiste !" (oui c'est une citation...)(et pas la plus appropriée mais je n'ai pas mieux à cette heure).
Courage : après la pluie, l'orage.
Anakin, permets moi de te laisser à tes rêveries surréalistes...
Coolbeans, j'aime énormément tes références cinématographiques ! Et effectivement, je crois qu'après la pluie je vais quitter cette merveille d'entreprise et que les prochains vont tâter de ma faucille et de mon marteau ! Ayaaaaaaaaaaaa !
ah ,ça fait trois fois que j'ouvre la boite à commentaire pour en faire un malin, tendre, intelligent et tout.Et rien.En plus les mots qu'on doit inscrire pour publier le commentaire me parasitent: worster, gapicro, beloupe ,pfff, ça m'énerve.
Donc tant pis ,soyons pauvres:courage! En plus la saison des cerises arrive.
Voilà qui me réconforte ! Ouf ! Merci.
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