lundi 27 décembre 2010

Top des Blogueurs Bretons 2010



Exclus du top des blogueurs français, les blogs BRETONS se devaient de réagir et lancer leur propre top, célébrant la musique de notre belle région, elle aussi honteusement absente du top des blogueurs. Ainsi que tout le monde le sait, la Bretagne notre mère patrie sait faire preuve d'ouverture d'esprit, c'est donc dans cet esprit de découverte de l'autre et d'ouverture au monde que nous avons crée ce très officiel TOP DES BLOGUEURS (BRETONS) afin de couronner la crème des groupes et tubes BRETONS de l'année 2010.
Et comme dirait Erwan «ok vas-y alors (mais surtout PAS LES NANTAIS :D) »



Numéro 1 Galette Saucisse par lisenn

Le Breton serait renfrogné, dur à se lier et taciturne. Mais quand il déclare sa flamme, c'est avec une ferveur toute illuminée et patriotique.
Née dans les tréfonds du Roazhon celtic Kop (fondé en 1991), un des clubs de supporters de l’équipe de football de Rennes, cet éloge de la Galette-saucisse est un cri de ralliement pour tout rennais ou gallo digne de ce nom.
Entonnée par tous les temps (qu'il pleuve, qu'il pleuve, ou qu'il pleuve), à tout moment, au fond du Stade, au milieu des kermesses ou sur le Marché des Lices, cette ode, gloire au must gastronomique de rue incomparable, fait se lever d'un bond, la main sur le cœur et l'autre sur l'estomac, tout un peuple, rallié à la grande cause : celle de la Bretagne, unie et indivisible.
Connait-on ailleurs une telle ferveur culinaire ? les pâles sucettes à l'anis, le sucré Banana Split, les amers cornichons ne sont que l'aspartam de la grandeur culinaro-musicale. Ici, en Bretagne, pas de chichis, les plats sont simples, robustes et populaires à l'image des autochtones. La Galette-saucisse a ses dix commandements et son Comité de Sauvegarde. Gare à qui ne les respecte pas ! Et comme dit le proverbe :Krampouezh gwinizh ha laezh-tro, Matañ traoù a zo er vro (Crêpes de froment et lait caillé, meilleures choses qui soient au pays).
Mais se méfier des substituts de repas ! Si les Glochos ont repris à leur sauce et pour leur répertoire ce chant interplanétaire tout comme Mark Plusieurs qui en a proposé une version plutôt rapée, la seule, la vraie, l'unique version se joue aux abords du Stade Rennais. En rouge et noir. Et a capella. Que l'on soit soprano, contralto, tenor ou baryton. L'ode est universelle... Gloire à la Galette-Saucisse !









Numéro 2 Nolwenn Leroy par The Man of Rennes

Grande année pour la Bretagne: Miss France 2011 est brestoise, et Nolwenn Leroy, notre grande chanteuse qui a fait la fierté de sa région d'origine en remportant la prestigieuse Star Academy en 2002, revient avec un nouvel album composé de chansons traditionnelles celtes (bretonnes et irlandaises). Il était temps que la native de St Renan rende hommage à sa belle région la Bretagne, après trois albums dans la langue française.
Parmi ces reprises de classiques bretons on retiendra particulièrement le single La Jument de Michao, le tube de Tri Yann, notre chanson culte à nous, notre Born In The USA en quelque sorte. Après la version rap celtique de Manau (grand groupe Manau), il était temps d'avoir une nouvelle interprétation de ce morceau. Et quelle version! Sur une rythmique toute en subtilité, Nolwenn Leroy pose sa voix d'exception, unique en son genre (pas comme celles de toutes ces chanteuses variété que l'on entend partout) pour totalement réinventer La Jument de Michao. Et que dire du clip où elle invente la danse du ventre bretonne, entourée de jeunes filles qui semblent avoir trouvé leurs jupes dans la garde-robe de Dissogirl.
Et si finalement cet album ne termine pas en tête de ce classement, c'est seulement parce que la Galette-Saucisse est sacrée!






Numéro 3 Soldat Louis par Jen

Soldat Louis est évidemment connu et reconnu par delà les frontières armoricaines. Qui n'a pas eu la joie, lors d'une délicieuse soirée entre gens de bonne compagnie, lors d'un enterrement de vie de garçon, ou après une victoire sportive d'écouter ces ballades entrainantes ? Ce genre de soirée qui fleure bon le rhum, les femmes et la bière (non de Dieu !)...
Et 2010 fut une année décidément bien riche musicalement puisqu'elle aura vu le retour de ce groupe mythique qui vient de sortir il y a quelques jours à peine un nouvel album VIP : Very Intimes Poteaux. Tout est dans le titre : la finesse du verbe, la profondeur des doubles sens, et malgré tout, cette proximité du langage qui a fait leur popularité...
Le vrai petit plus de cet album ? La collaboration avec les plus grands comme Francis Lalanne, Michael Jones ou Antoine, entre autres... (je ne vous en dis pas plus, pour ne pas gâcher la surprise...)
2010 n'attendait plus qu'eux pour finir en beauté... Bravo les gars !
En attendant de pouvoir écouter nos intimes poteaux, je ne résiste pas au plaisir d'écouter ce morceau tubesque issu de leur album précédent "C'est quand qu'les cons..." au texte franchement engagé (attention politiquement incorrect inside !).




[NB : Fraichement débarquée en Bretagne je crois que j'ai pleinement réussi mon intégration : il aura suffit d'un an pour que je me retrouve au même rang que The Man Of Rennes, Disso, Lisenn, ou Pannouf pour faire partie de la team du top des blogueurs Bretons ! C'est la consécration !]

Numéro 4 La Blanche Hermine par Pannouf

La Blanche Hermine ! Base des bases, hymne officieux de notre péninsule mais néanmoins écrite par un nantais, noter 10/10 dans le journal musical Breizhfork (si si), ce titre inspire force et croyance dans la culture bretonne. De la superette G20 de St Gildas de Rhuys à la boutique La Trinitaine de Concarneau, vous ne pourrez pas échapper à cet air si vous vivez ou faites escales chez les chapeaux ronds.

"…La voilà la Blanche Hermine vive la mouette et l'ajonc
La voilà la Blanche Hermine vive Fougères et Clisson...

...Ma mie dit que c'est folie d'aller faire la guerre aux Francs
Mais je dis que c'est folie d'être enchaîné plus longtemps…"

Plus virulent qu'un "Bro gozh ma zadou", Gilles Servat a écrit une marseillaise trempée dans l'eau et le beurre salé. L'arpège de guitare virevoltant laisse courir la voix de Servat pour interpeller le breton qui dort en chacun de nous. Alors oui ce titre à tout juste 40 ans (1970) et ne peut techniquement pas prétendre au top 2010 mais dans le genre folk-breton, on n'a pas trouvé mieux. Une petite exception s'impose. D'ailleurs, l'album "Blanche Hermine" est un classique : Les bretons typiques, l'institutrice de Quimperlé… Certes il y a eu ensuite des hits, que dis-je, des monuments comme l'audacieux Tribu de Dana par notre NTM local, Manau, mais Gilles Servat jète avant d'autres les bases d'une musique folk-bretonne moderne.

Vous reprendrez bien un peu de poésie bretonne ? L'album "La Blanche Hermine" est en écoute sur spotify (si c'est pas la classe ça !)




Festival du Vieux Mur 2009 Gilles Servat La Blanche Hermine
envoyé par didy35. - Clip, interview et concert.



Numéro 5 Matmatah par Disso

Certes le groupe Matmatah a disparu de la scène indie bretonne depuis quelques années maintenant, ayant annoncé leur séparation à la fin 2007. Mais, quiconque a déjà fait un tour du côté de Brest, Lorient, Saint Brieuc ou même Rennes ne peut qu'avoir entendu au moins une fois les paroles d'une de leur chanson phare : Les Moutons
La chanson commence doucement tel l'appel du troupeau le soir sur la lande, puis s'accélère pour dénoncer vigoureusement la vie misérable et exploitée des Bretons. Je cite : "Y a trois francs de réduction sur les choco BN, Alors pour en profiter on les prend par douzaine"
Face à ces duretés de la vie, une seule solution pour supporter les douleurs et le chagrin, le recours aux drogues "On a respiré du trichloréthylène Et le lendemain on avait mauvaise haleine" ou même à un de ces expédients plus légaux, l'alcool "On s'est envoyé une bonne bouteille de chouchen A la fin elle était vide elle était plus pleine". Que reste-t-il à notre pauvre Breton? L'amour? mais les déceptions y sont trop nombreuses "Après on a fait du stop avec les bigoudènes Et on est allés en boîte mais y avait qu'des lesbiennes". La seule solution, finalement, sera cet exil dans des rudes et froides contrées des Antipodes "On a trouvé du pétrole aux îles Kerguelen Et après on est parti pécho la sirène"
Ainsi, on le voit bien au-delà du simple hymne festif, les Moutons est un cri de révolte lancé à la face du Monde par la Bretagne, un cri de souffrance qui ne demande qu'à être entendu et enfin compris.



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lundi 6 décembre 2010

Summer's Almost Gone *


Je découvre à l'instant ce petit bijou qui était peut-être en ligne depuis de longs mois : Le concert donné par The Divine Comedy à la salle Pleyel l'été dernier est encore disponible en vidéo jusqu'au 15 décembre.

On y retrouve Neil Hannon en solo et tout en sobriété (ce qui n'est pas son habitude), accompagné d'un piano et d'un verre de vin rouge.

A écouter de toute urgence donc. De toutes façons, avec ce verglas dehors y a-t-il quelque chose de mieux qu'écouter un concert apaisant en dégustant une boisson chaude, les pieds dans de grosses chaussettes en laine ?

[edit] Je voulais mettre un lecteur qui diffusait tout le concert sur cette page, mais visiblement le code qu'ils fournissent ne fonctionne pas. Alors vous pouvez aller visionner le concert ici.

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dimanche 17 octobre 2010

Good Old Fashioned Lover Boy *

Mumford & Sons - Awake My Soul


Vous l'aurez peut-être remarqué, mais depuis quelques temps l'activité reprend sur le chantier. Comme par hasard, depuis quelques temps je vous parle plus de musique que d'autre chose... Comme par hasard, depuis quelques temps, je retrouve ma vie de geek qui passe ses journées à l'ordinateur. Je retrouve le temps d'écouter de la musique, de la digérer, de me l'approprier. Je retrouve le réflexe d'ouvrir mon lecteur dès l'allumage de ma machine. Je retrouve cette envie irrépressible de monter le son.

Depuis quelques mois (déjà) un groupe m'obsède. Plus je les écoute plus je les aime, plus je les trouve beaux merveilleux, bien habillés, bourrés d'humour et de talent... Bref, plus ça va, plus je suis amoureuse. [Je tiens à rassurer Monsieur que ce terme est évidemment employé au sens figuré, et qu'en rien je ne compte lui faire des infidélités. Hum. Bon.]
L'objet de mon amour ce sont ces quatre anglais qui forment Mumford & Sons et l'album qu'ils ont sorti : Sigh No More.

Alors cet album est sorti il y a plus d'un an maintenant, je suis donc très en retard pour vous présenter une "nouveauté". Mais tant pis, c'est aujourd'hui que j'ai envie de vous en parler.
En fait je connais le groupe depuis un bon moment. J'écoute en boucle Little Lion Man depuis fin 2008 (date à laquelle je l'ai découverte sur un autre blog). Cette chanson galopante, au banjo omniprésent, avec une voix éraillée, ses tambours puissants et cette rage maîtrisée m'ont immédiatement tapé dans l'oeil. Mais entre 2008 et aujourd'hui (enfin, avant-hier) je les ai un peu oubliés. Mumford & Sons allaient rester pour moi le groupe d'une chanson. Fin de l'histoire.

C'était sans compter sur un de ces premiers dimanches où je ne faisais rien, enfin, depuis de trop longs mois, et où je m'ennuyais presque. C'était la journée idéale pour ouvrir mon lecteur de musique et faire l'inventaire, histoire de retomber justement sur ce type de chanson qu'on a beaucoup aimée mais un peu oubliée au fil du temps. C'est là que je me suis demandé ce qu'ils avaient bien pu devenir depuis Little Lion Man, depuis deux ans.
Quelle surprise ! Non seulement ils avaient sorti un album, mais en plus c'était un bijou. Les quatre anglais tout droit sortis des Raisins de la Colère, ont composé un album riche, lyrique, rugueux et envoûtant. Voilà encore un groupe qui se prend pour une bande cow-boys... et qui est tout a fait crédible.

On est emmené dans un désert poussiéreux à la nuit tombante, et soudain, autour du feu crépitant entre quatre cailloux, les musiciens jouent de leur instrument, un à un. Ils ont l'air de nous raconter la rudesse de leur voyage, la tristesse d'avoir tout quitté. Petit à petit la chanson s'étoffe, de banjo, de tambour, de contrebasse, de guitare, et le feu grandit. Le rythme s'accélère, et l'espoir semble naître. La perspective d'un avenir meilleur les habite. Le chant prend de l'ampleur comme s'il fallait qu'il traverse le désert dans cette nuit noire pour annoncer leur arrivée prochaine...

Oh! je sais pertinemment que la conquête de l'Ouest n'est pas franchement leur préoccupation. Mumford & Sons nous raconte plutôt des histoires d'amours déçues. Mais je les ai imaginés ainsi, avant de m'intéresser de plus près aux paroles. Et aujourd'hui je ne tiens pas forcément à me défaire de cette image.

L'album Sigh No More m'est devenu indispensable parce qu'il me fait rêver, me transporte, me bouleverse.
Parce que je l'aime.

Mumford & Sons - Timshel

Vous pouvez écouter l'album en question sur Spotify.

* Queen
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lundi 11 octobre 2010

Think For Yourself *

The Beatles - I'll Follow The Sun (extrait de Beatles For Sale)


C'est entre la salade et le fromage hier soir que j'ai pris ma décision. Je crois que je ne pouvais plus garder ça pour moi plus longtemps.

Ceux qui me suivent depuis Kaleidoscope Eyes connaissent mon amour pour The Beatles. Pourtant, pas une fois je n'ai réellement osé donner d'avis tranché à leur sujet. Tout avait déjà été dit, sans doute mieux que je ne saurai jamais le faire, et je n'ai finalement jamais eu la prétention d'avoir quelque chose à ajouter... A moins que.

Pour être une jeune femme branchée, trendy, dénicheuse de talents (haha), il fallait avant tout asseoir sa crédibilité.
Etre fan des Beatles était déjà quelque chose d'assez compliqué à assumer : certes, personne ne contredirait le fait qu'ils furent de grands musiciens. Pourtant, beaucoup s'accordaient à dire qu'ils étaient "des minets", "trop gentillets", "franchement cucul", "incapables d'écrire une chanson sans le mot love ou girl", "Joyeux, Simplet, Prof et Timide"... Étrangement, même s'ils furent la source d'inspiration de bon nombre d'artistes depuis les années 60, il ne semble pas de bon ton de revendiquer cette inspiration. En tout cas quand on veut renvoyer l'image d'une certaine profondeur, d'une certaine exigence intellectuelle ou d'une attitude rock n'roll. 
Alors quand on est fan des Beatles et qu'on ne veut pas passer que pour une jeune fille en fleur qui aime les robes à pois, le rose et les cookies, on se plie à l'avis généralement admis :

"McCartney faisait de jolies chansons quand Lennon composait des chefs-d'oeuvres."

Oui, Lennon était un grand monsieur. Il a composé des chansons parmi les meilleures des Beatles : profondes, fouillées, émouvantes sans êtres mielleuses, engagées parfois, avec plusieurs degrés de lecture... je pense notamment à I'm The Walrus, Lucy In The Sky With Diamonds, Happiness Is A Warm Gun...
Oui Lennon s'est engagé contre guerre du Vietman.
Oui Lennon est mort assassiné par un fan. (une fin tragique c'est toujours bon pour l'image de marque, même si c'est un peu radical).

McCartney n'est pourtant pas un simple faire valoir, ni l'imbécile heureux que l'on voudrait nous faire croire.
Paul McCartney est aussi un grand monsieur (et oui, pas de chance, il n'est pas mort). Différent de Lennon (évidemment), il a quand même lui aussi composé des chansons magnifiques.
Macca, son truc à lui, ce sont les mélodies, les harmonies vocales, les envolées lyriques, une certaine bienveillance et une faculté à voir le verre à moitié plein et à nous raconter de belles histoires. En cela, il est un génie (j'ose le mot).

Et pour ces raisons là, certains le trouvent inintéressant voire insipide.
Mais pourquoi le bonheur et la joliesse ont si mauvaise presse ? Pour être digne d'intérêt il faut donc forcément être torturé, malheureux, révolté, revanchard ou vindicatif ?
McCartney, dont les compositions ont la faculté de nous faire voir la vie en rose, de nous porter, de nous dynamiser, ou simplement de nous arracher enfin un sourire les jours de pluie, serait donc moins bon ?
Comment ne pas admettre que Your Mother Should Know (et ses vagues vocales), Eleanor Rigby (et sa portée lyrique), I'll Follow The Sun (et son optimisme irrésistible), She's Leaving Home (et son histoire bouleversante), Blackbird (et sa guitare délicate), I've Just Seen A Face (et son peps qui donne envie de chanter) ou Mother Nature's Son (et l'apaisement qu'elle provoque) sont de véritables chefs d'oeuvre ?

Il est temps maintenant, après 4 ans de blogging intensif, que j'assume enfin ce que je suis au plus profond de moi :

"J'ai toujours préféré Paul McCartney à John Lennon."
Voilà, c'est dit.

The Beatles - Blackbird (extrait de l'Album Blanc)

*The Beatles
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jeudi 7 octobre 2010

Star *


Il y a des amours qui ne sont pas des coups de foudre. Il y a des amours pour lesquelles il faut prendre le temps, douter, y revenir, les bouder, et puis les redécouvrir longtemps après, par hasard et soudainement ne plus s'en passer.

C'est ce qui m'est arrivé avec l'album de The Ting Tings, We Started Nothing. Alors, oui cet album est sorti depuis deux ans déjà, la pub Fanta qui a repris un de leur titre est devenue insupportable (ah non, en fait elle a tout de suite été insupportable), et tout le monde aujourd'hui se fiche bien de savoir ce que sont devenus les Tings Tings ("So 2008" m'a-t-on rétorqué aujourd’hui même...).

Oui, et bien moi qui suis une rebelle, une vraie, rock n' roll et tout et tout, je fais fi des modes, et me délecte de Great DJ, That's Not My Name, We Walk, Be The One... Cet album est rempli de tubes !
C'est un album purement pop, franchement eighties aussi (avec les grosses rayures et les épaulettes qui vont avec), aux sonorités à la fois rondes, electro et rugueuses, qui ne s'écoute QUE très fort, et trois fois d'affilée.

The Ting Tings - Great DJ


Mon écoute de We Started Nothing fut assez dissolue au départ. Mon premier souvenir doit dater de 2008, avec cette pub en dessin animé très moche. Autant dire que je n'étais pas franchement convaincue. Et puis, sans doute sans m'en rendre compte, j'ai du entendre régulièrement leurs titres, chez des amis, en illustration d’émissions télé, à la radio...
Mais le moment où je me suis arrêtée net sur un de leurs morceaux, c'est en visionnant la bande annonce du film que je ne manquerai pas d'aller voir à la fin de l'année : Scott Pilgrim Vs The World. Les toutes premières notes de cette bande annonce m'étaient pourtant déjà connues. J'adorais ces quelques notes de guitare qui annoncent que quelque chose va se passer, quelquechose de grand. Et je ne connaissais même pas le nom du groupe qui interprétait ce morceau ! Heureusement qu'elle était là pour me dire (comme une évidence) que c'était The Ting Tings qui interprètent Great DJ (que normalement vous écoutez en lisant ses lignes. Non ? Tant pis pour vous).

Depuis ce jour (c'était donc il y a plus de deux mois déjà), je me suis mise à écouter encore et encore ce titre. En boucle. Matin. Midi. Soir. Sans doute aussi la nuit dans mon sommeil. Dans mon bureau. Dans ma voiture. Dans mon bain. Dans ma cuisine. Une vraie obsession.

L'enthousiasme a fini quand-même par redescendre (un peu), et je me suis dit, il y a seulement une semaine qu'il serait peut-être malin que je m’intéresse aussi au reste de l'album...

[Le hasard aura voulu que c'est à ce même moment que j'ai découvert la série Glee, dont je suis devenue accro, mais c'est une autre histoire que je vous conterai un autre jour parce que sinon vous allez décrocher, déjà que je vous parle de mes obsessions névrotiques pour un groupe ringard, si en plus je vous explique en long en large et en travers que Glee, est une comédie musicale avec des paillettes et des vrais sentiments dedans, je crains que vous me preniez définitivement pour une fille...]

Où en étais-je ?
Ah oui ! J'ai donc décidé d'écouter l'album dans son entier et dans l'ordre. L'album commençant par le titre que je connaissais par coeur, je partais en terrain connu et rassurant.
Et les morceaux se sont enchaînés. Beaucoup étaient tout aussi efficaces et prenants que le premier. Il y eu même un ou deux titre plus posés.
Mais inexorablement, chaque titre (sans exception) me faisait bouger un pouce, la main, le bras, la tête, le pieds, les hanches...

Et sans m'en rendre compte je me retrouvais au beau milieu de mon bureau en train de danser en me prenant totalement au sérieux, comme si (au hasard) ma vie était une comédie musicale et que (en prime) j'étais the star.
Bref, cela fait donc une semaine, que je me prends pour Lisa Minelli travestie en Debbie Harry qui évoluerait dans un lycée du fin fond des Etats-Unis.
Voyez ma détresse !

Alors je ne vous demande pas d'aide finalement. parce que je me complais totalement dans cette névrose. Non, mon rêve, serait en fait que m'y rejoigniez....



The Ting Tings - That's not my name

The Ting Tings - Be The One
(avec un vrai faux air de Blondie dedans)

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lundi 6 septembre 2010

Nobody Listens To Silent People *

 Ryan Bingham - The Weary Kind


Dimanche soir, 23h44.
Je viens d'avoir une révélation. Un truc qui tombe comme une évidence. Tellement que j'hésite encore à vous en parler de peur d'être ridicule, tellement ça coule de source, maintenant...
Mais bon puisque je suis là, que j'ai fait le voyage et vous aussi...

C'est en me baladant nonchalamment sur la blogosphère, sautant d'url en url que je suis tombée sur un blog musical au contenu fort ennuyeux, pompeux et qui se regarde parler... Fond blanc épuré hype, typo ronde chic un peu trop petite, ruptures trendy incessantes dans l'alignement des phrases, tout pour que la lecture de ce blog se mérite... (il ne manquerait plus que ce soir accessible à tous).

Et ce soir, de toute évidence, je n'avais pas envie de mériter ce blog et ses auteurs. Sauf que. 
Sauf que le titre du post me promettait une chanson, et qu'il m'en faut peu parfois.
Alors je suis descendue jusqu'à la moitié de la page (trois coups de molette tout de même, ce sont des bavards sur ce blog) et j'ai cliqué sur leur petit lecteur...

Subitement, le post n'avait absolument plus la même saveur, je trouvais d'ailleurs un certain intérêt à ce que j'étais en train de lire. Un instant, il m'a même semblé déceler une once de poésie.
Je ne me fais aucune illusion, ce n'est pas le texte qui est devenu immédiatement agréable à lire, c'est bien la musique, qui a totalement métamorphosé mon état d'esprit, ma perception des choses.

Je me suis dit alors que j'étais bien influençable tout de même.
Et puis je me suis dit que non, c'était ça le principe même d'un blog qui propose de parler de musique, ou de quoi que ce soit d'autre mais qui est illustré par de la musique !

Depuis toutes ces années que je tiens un (euh, deux, trois, douze) blog dont j'illustre chaque post par un ou plusieurs morceaux, je n'ai jamais eu la présence d'esprit de positionner le lecteur en tête, là-haut, là où il est ce soir.
C'était pourtant un non-sens d'écouter la musique après avoir lu un texte dans le silence.

Aujourd'hui j'ai l'impression d'avoir découvert l'ouvre-boite pour gaucher alors que pendant 30 ans le monde entier tournait à l'envers autour de moi !


Pour l'anecdote, du texte que j'ai lu et même apprécié pendant quelques instants, il ne reste rien.

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mercredi 1 septembre 2010

It's My Life *

Pour fêter l'évènement, je me suis parée de mes plus beaux atours
Nous y sommes. Je me suis dématérialisée. J'existe à présent sur la toile, par la toile, pour la toile.
J'ai eu un peu le trac au moment du lancement...
Et puis ça a fonctionné.

Tout a marché du premier coup. Du premier coup après deux semaines de boulot, de maquettes, de corrections, d'essais, de ratages, de méninges en ébullition, de recherches de solutions sur internet, dans mes cours de l'année...

Je n'ai pas eu d'insomnie, non, ce n'est pas mon genre. Mais mes premières pensées matinales allaient systématiquement vers lui... (delà à dire qu'il est la cause d'un réveil matin un peu plus léger ces derniers temps, il n'y a qu'un pas).
C'est que 'enjeu est de taille, il ne s'agit plus à présent de rédiger quelques posts plus ou moins personnels ou au sujet d'un groupe de pop indé que seuls quelques autres bloggeurs aussi timbrés que moi (voire plus pour certains, mais je ne nommerai personne, je ne suis pas une cafteuse) seraient susceptibles de connaitre. A présent ce n'est plus pour de faux.
A présent, c'est même mon métier. En écrivant cette phrase j'en ai presque un certain vertige. Comme si le mot "métier" était bien trop sérieux pour moi. Je ne suis peut-être pas tout à fait faite pour avoir un métier, un vrai, celui qui reste, celui qui définit. Je ne me vois pas entrer dans la salle de réception de l'ambassadeur et, tout en serrant naturellement la main d'un illustre notable inconnu, dire : "Bonjour, enchantée, je suis..." Et voilà ! Je suis, même encore aujourd'hui, bien incapable de définir mon métier : c'est un tout, c'est plein de choses (et quelques lacunes encore), et si par bonheur, quelqu'un avait besoin de mes services j'en serais ravie.

Mon site pro est à présent en ligne. Il sent encore la peinture fraiche, et il n'est pas dit que je ne ferai pas encore quelques retouches... Alors si vous avez quelques remarques à faire, elles sont les bienvenues.

C'est ici.


Bright Eyes - First Day Of My Life

(Tiens, revoici le trac.)

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mardi 10 août 2010

Who Cares What The Question Is *

Je m'apprête à créer mon propre site web de professionnelle de la "création de site web mais pas que". Voilà une tâche bien plus ardue qu'il n'y semblait au départ...
Parce que bon.
Créer un, voire plusieurs blogs, c'est facile, c'est léger. C'est d'abord pour moi, et ensuite pour ceux qui aiment me lire, ceux qui aiment les extraits musicaux que je peux y poster, ou ceux qui aiment simplement le rose (parce qu'il leur va bien au teint).

Là, les choses se compliquent parce que je dois à travers ces quelques pages m'adresser à des professionnels, du moins gens bien plus sérieux que ceux qui lisent les blogs, peut-être même des gens qui portent des cravates !
Vu qu'ils sont censés ne rien y connaitre au web (ben oui c'est pour ça qu'ils feront appel à moi) (enfin j'espère), je vais devoir user d'un langage suffisamment jargonneux pour qu'il sachent bien que je connais mon métier, mais pas trop incompréhensible pour qu'ils ne se sentent pas totalement largués...
Visuellement je vais devoir aussi marquer les esprits, et exposer, subtilement (cela va sans dire !) mes fabuleuses compétences, sans non plus écraser le visiteur par tant de talent ! Hum. On me dit dans l'oreillette que je ne suis pas crédible. Bon. Il va falloir donc évoquer certaines compétences et ma personnalité, tout en leur laissant la possibilité de se retrouver dans tout ça...

Alors j'ai le choix : créer un site hyper efficace, avec tous les termes qu'il faut, rangés dans des listes et des cases, visuellement très moche classique mais rassurant ; ou alors quelque chose de plus personnel avec des jolies phrases (qui seront forcément plus longues à lire), et un graphisme qui me correspondra un peu plus, au risque que du coup il ne plaise pas à tout le monde...

Vous le voyez, rien qu'à lire ces lignes, je suis nettement plus tentée par le seconde solution. Mais nous permettra-t-elle de nous acheter nos semis de salade l'année prochaine ?

One Two - Something In My Mind

Department Of Eagles - No One Does It Like You


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samedi 17 juillet 2010

Summer Day Reflection Song *

Au risque de ne pas me démarquer par mon originalité, je vais aujourd'hui vous parler de l'été.

Il existe des albums que l'on associe systématiquement à une saison. Soit ils nous rappellent un moment précis de notre vie, où la saison elle-même a une certaine importance. Soit ils ne semblent écoutables qu'à certains moments de l'année...
Par exemple, de manière évidente (à moins d'avoir un sens de la contradiction sur-développé) on associera l'album Songs For Christmas de Sufjan Stevens à l'hiver. Non seulement à cause de son titre, mais aussi par l'ambiance qu'il véhicule : une musique douce qui réchauffe et que l'on écoute au coin du feu...
On pourra aussi convenir que Liberation de Divine Comedy est forcément printanier parce qu'il est frais, enjoué et qu'il évoque une tonne de couleurs acidulées.

Je ne saurais expliquer précisément ce qui fait que l'on va choisir un album plutôt qu'un autre en automne ou au printemps, ce que je sais c'est que cela va de soi... Il ne s'agit pas seulement de se dire que la pop c'est pour l'été et les violons veloutés pour l'hiver. C'est un ensemble d'éléments imperceptibles qui, réunis créent l'évidence.
Écouter Atom Heart Mother de Pink Foyd en plein hiver ? Quel anachronisme ! Autant courir pieds nus dans la neige ! Écouter Rage Against The Machine en été, c'est frôler la surchauffe...

Je me suis amusée à faire une liste de mes albums indispensables en été, pour partir en vacances, faire la sieste, danser à la tombée de la nuit, ne rien faire ou chanter dans la voiture les fenêtres grandes ouvertes.
Cette liste est évidemment toute personnelle, et mes choix d'un goût parfois plus que douteux... Mais l'été est aussi là pour se lâcher sur des morceaux un peu honteux mais tellement drôles !

Al Di Meola, John McLaughlin, Paco De Lucia - Friday Night in San Francisco
America - Holiday
BB King - Bluer Than Blue
Barth - Under The Trampoline
Bel Canto - Birds of Passage
Chris Thomas - Land of Sea
Daft Punk - Homework
Fleetwood Mac - Rumours
Franco Battiato - Mondi Lontanissimi
Gomez - How We Hoperate
Jacques Higelin - 82
Jefferson Airplaine - Surrealistic Pillow
Jim Noir - Tower of Love
Jimmy Hendrix Experience - Live at Woodstock
Les Négresses Vertes - Mlah
Madredeus - Existir
Mano Negra - King of Bongo
Morphine - Yes
Orouni - A Matter Of Scale
Pink Floyd - Atom Heart Mother
Summer '68
The Beach Boys - Pet Sounds
The Beatles - Abbey Road
The Boy Least Likely To - The Best Party Ever
Hugging My Grudge
The Gentle Good - Dawel Disgyn
The Pretty Things - Parachute
The Pretty Things - SF Sorrow
The Small Faces - Ogden's Nut Gone Flake

Vous avez tout l'été pour aller écouter l'intégralité de la liste ici !
Et vous, vous écoutez quoi pendant l'été ?

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samedi 10 juillet 2010

Falling Down *


La nouvelle est apparue ce matin sur ma page facebook.

Babel n'est plus. Le groupe a visiblement décidé de se séparer, et l'a annoncé, comme ça, l'air de rien, en deux lignes, comme s'ils annonçaient un départ en vacances...
Le groupe de Bristol avait des sonorités plus étasuniennes que britanniques : on les aurait dit inspirés par un chamane (vaguement mormon) en transe chantant pour l'immensité de la vallée de la mort...

Babel s'est effondré. Leur musique reste.
Il n'est pas trop tard pour découvrir ce chef d'œuvre que fut l'EP Pearl Street Ragga, que je préfère même à leur très bon album Crooked Timber.

Je crois que je vais écouter Pearl Street Ragga jusqu'à ce que mort s'ensuive (ça va être long...)


Babel - Pearl Street Ragga (Pearl Street Ragga)


Babel - Make Your Bed (Crooked Timber)

*Scarlett Johansson
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vendredi 2 juillet 2010

All By Myself *

Parfois, et cela m'arrive assez rarement maintenant, je passe la soirée seule chez moi, en célibataire. J'ai alors la maison pour moi toute seule !
Soirée cocooning ? Grand rangement ? Lecture ? Coup de téléphone interminable à l'indispensable vieille copine ? Rêveries à la fenêtre pour voir le jour tomber ? Bain moussant et bougies ?
Je réalise bien vite que ma soirée toute seule rien que pour moi et ma petite personne ne ressemble pas aux fantasmes que je m'en fais.
Parfois je me rêve dans une bluette romantique (américaine cela va de soi), à l'image un peu trop rosée, dans laquelle l'héroïne (qui va rencontrer le grand amour quelques minutes plus tard) profite du plaisir simple de se détendre dans son petit chez soi...
Pour cela quatre ingrédients principaux :
Un petit chez soi absolument charmant, avec une décoration des plus cosys et colorées (plutôt dans les tonalités rouges et orangées), à la limite de la surcharge visuelle (mais toujours avec bon goût !), des fauteuils immenses dans lesquels s'enfoncer, des coussins qu'on aurait négligemment laissés par terre, un rocking-chair, et un petit chat qui ronronne sur les genoux de la belle...

Une héroïne forcément belle et sexy, même négligée.... surtout négligée ! Habillée d'une chemise d'homme évidemment trop grande pour elle, mais qui offre un décolleté subtil et alléchant, les longs cheveux retenus en chignon souple à l'aide d'un pinceau (légèrement tacheté de peinture -oui, l'héroïne est une artiste accomplie), et, détail des plus importants : la paire d'énooormes chaussettes d'un blanc immaculé, redescendues sur les chevilles qui mettent tellement en valeur les jambes totalement nues...
[Note pour plus tard : Je ne sais pas exactement dans quel pays vit mon héroïne, mais visiblement, il fait -12° au niveau du sol, 35° à 50 cm du sol, et 20° à partir d'1 mètre !]

Un truc à grignoter, pour lequel l'héroïne sait, dans son for intérieur, que non, elle ne devrait pas s'empiffrer de la sorte, surtout que dans 2 minutes 49 elle va rencontrer l'homme de sa vie.... Bref, un truc absolument délicieux et irrésistible, comme de la glace à manger directement dans le pot (joli lui aussi genre Tom&Jerry, et surtout pas ce type là hein !), ou un gros gâteau pour douze qui se retrouve sur sa table, à peine entamé, comme par hasard, ou encore une petite brioche tartinée de nutella (ça c'est pour la VF, sinon on peut aussi sortir le beurre de cacahuète.)

La musique pour accompagner cette ambiance délicieuse, mélange entre une certaine douceur de vivre, de mélancolie, de temps qui s'écoule lentement et de rêves sur des lendemains qui chantent. Dans ce film romantique, il faut évidemment accompagner notre héroïne de quelques crooners et autres divas écorchées vives (mais qui ont su rester dignes!).


Découvrez la playlist all by myself avec Harry Connick, Jr.

L'héroïne erre ainsi dans son petit chez soi, détendue de se savoir entière ment libre de faire ce qu'elle désire à l'instant où elle le désire sans avoir de compte à rendre à qui que ce soit...
Sauf que bon, en général, justement dans ces films, l'héroïne, elle, elle en rêve de rendre de comptes, de raconter sa journée à quelqu'un en rentrant le soir à la maison, et de tester ce fauteuil immense à deux ! Mais là n'est pas la question...

Quand je rêve de ce type de soirée, je rêve d'instants qui seraient idéaux, parfaits : la bonne lumière, la bonne tenue, la bonne activité, et la bonne musique...
Mais ce ne sont que des instants, qui au cinéma son écrits pour suggérer des heures entières, mais qui, dans la vraie vie n'ont pas besoin de durer plus de trois minutes trente...

Résultat, mes soirées cocooning à la maison consistent en général à rêvasser cinq minutes avant de m'installer derrière mon écran pour rédiger des posts improbables...
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samedi 26 juin 2010

Girls Just Wanna Have Fun*


Ce qui est assez formidable quand on tient un blog (de manière plus ou moins assidue, oui, bon), qui s'appelle Le Chantier, c'est qu'on peut en changer les couleurs à l'envi.

Et moi qui aime tant la déco, je ne l'avais fait qu'une toute petite fois ici... !
Mais maintenant que blogger nous offre de quoi s'amuser avec ses nouvelles fonctionnalités, j'ai sauté sur l'occasion pour bidouiller tout ça... Une nouvelle mise en page par ci, une nouvelle bannière par là, un peu de rose aussi...

Oui, à présent, vous viendrez ici sur un vrai blog de fille, où l'on parlera chiffons, shopping, mecs, jolies fleurs, manucure, potins, acteurs de cinéma et chanteurs sexys. En prime, je dessinerai de jolis petits cœurs sur les points de mes I.

Non mais ça va pas la tête !
Il faut vraiment que je sorte d'une année schizophrénico-marathonienne** pour dire ce genre de chose !
** année schizophrénico-marathonienne : se dit d'une année de 8 mois commençant en septembre pour se terminer en mai de l'année civile suivante. Cette année consiste donc à endosser le rôle d'une salariée d'une école de commerce (non ce n'est pas sale) deux jours et demi par semaine, et d'incarner le rôle d'une étudiante de cette même école de commerce (non ce n'est toujours pas sale) les deux jours et demi restant (sur une semaine de 5 jours, suivez quoi !).
Cette année se complique si, comme moi-même, vous avez dépassé depuis longtemps l'âge d'un étudiant lambda, qui vous aurait naturellement distancié de vos professeurs adorés. Donc, dans ce cas compliqué, il faut savoir être complice (les jours pairs) et candide (les jours impairs) avec les professeurs, tout en ne passant pas pour une fumiste auprès de votre boss qui vous voit trainer dans les couloirs en gloussant avec les copines (j'ai vécu des instants de régression intensive, oui).
Enfin, pour en terminer avec cette digression sémantique, sachez que ce type d'année pourrait s'étaler sur deux années civiles, que vous ne vous ennuieriez toujours pas... Comprenez qu'il faut un entrainement de sportif de haut niveau pour parvenir à la perfection professionnalo-estudiantine (la définition de ce terme sera développée dans un prochain post, ça suffit là !), que je n'ai évidemment pas atteinte.... Mais ne dit-on pas : l'important de c'est de participer !


Où en étais-je avant de résumer ces 200 jours richement remplis, en un paragraphe plus que chargé stylistiquement parlant, qui ferait hurler ma prof de "rédactionnel"?

Ah oui !
Jamais donc de petits cœurs, de manucure, de chiffons et autres discussions autour du shopping ou des potins...!
Mais des chanteurs sexys, sans doute.
Des acteurs de cinéma, mais pas que ; des réalisateurs aussi, voire des films (soyons fous !).
Des livres peut-être, parce qu'à ma plus grande joie, ma table de nuit se remplit à nouveau d'ouvrages littéraires, rejoignant mon radio-réveil qui se sentait bien seul...
Quelques fleurs aussi, parce que malgré tout, j'aime les jolies choses, et parce que, même si je ne mets pas souvent de jupes, je suis une fille qui aime le rose et les jolis chapeaux.

Alela Diane - Pink Roses


Wovenhand - Whistling Girl


C'est quand même n'importe quoi ce post...
*Toy Dolls
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dimanche 14 mars 2010

Oops I did it again *


Je suis en train de me demander si je n'ai pas une mémoire de poisson... J'ai une fâcheuse tendance à oublier des choses primordiales !
Le dernier exemple en date, est la révélation que j'ai ressentie en me retrouvant dans une salle de concert (après plus d'un an d'abstinence...). Saperlipopette de carabistouille ! La salle qui se remplit au fur et à mesure, les parfums des unes et des autres qui se mélangent, la musique d'attente qu'on ne connait pas (mais qui intrigue), l'impatience en attendant le début du concert, l'excitation quand les lumières baissent enfin, la surprise de découvrir des arrangements nouveaux sur scène, cet incroyable bonheur d'avoir la sensation d'être seule dans la salle, avec les musiciens, les brûlures aux mains d'applaudir à tout rompre... le trouble de sentir une larme couler sur sa joue tant ce moment est particulier (et la chance se se savoir dans le noir à ce instant !).

Avant hier soir, dans une petite salle perdue des Côtes d'Armor, outre le fait de me rappeler pourquoi j'aimais tant aller voir des concerts, et de me rappeler que c'était pour cette raison précise j'ai décidé de suivre une formation depuis quelques mois, je suis allée voir Jeanne Cherhal qui débutait sa tournée, après la toute récente sortie de son album Charade.
Je n'avais pas encore pu écouter son album, sorti quatre jours plus tôt. Je suis donc arrivée avec la crainte d'être perdue.
Et perdue, déstabilisée je l'ai été ! Non seulement je ne connaissais pas les trois quarts des titres interprétés, mais en plus Jeanne Cherhal a totalement changé de registre. De la chansonnette jolie et lissée, elle est passée à un rock endiablé. De la sage jeune fille, elle est devenue une femme explosive et sexy.
Quelle claque ! Ce concert fut un tourbillon. Jeanne, entourée de ces quatre musiciens (ex Little Rabbits, au look total tendance, mais à la virilité indéniable, même quand ils fond les chœurs aux voix aiguës), Jeanne disais-je, met le feu à la salle (pourtant bien timide) : elle déstructure les rythmiques sans pour autant en oublier les mélodies (qui sont son réel point fort), et cisèle ses textes avec malice. Elle a introduit également des nouvelles sonorités comme ce clavier au son très 70s qui m'a beaucoup plu... (il me rappelle un peu les musiques de Cosma) et dont j'aimerais vraiment connaître le nom !
Comme sur son album (que j'ai acheté à la fin du concert), sa musique live a pris de l'ampleur : plus d'instruments, plus de musiciens aussi, plus de bidouillages, plus de tout ! Mais pour autant, elle ne se perd pas, on reconnait le style de l'artiste... qui a mûri !
Et puis, petit miracle, Jeanne fait une pause au beau milieu du concert, pour se retrouver telle qu'on la connaissait avant : seule devant son piano. Elle nous a interprété un morceau instrumental, qui se situerait en Philip Glass et Michael Nyman (pour les répétitions rythmiques et l'emballement mélodique)... pour enchaîner directement sur un ancien titre qui remporte l'adhésion de toute la salle.
Mille émotions m'ont parcouru durant ce concert : j'ai eu la sensation de découvrir un tout nouvel artiste ce soir là (et j'adore ça), alors que cet artiste fait partie de ma vie depuis quelques années déjà... Étrange impression.

Depuis deux jours alors, j'écoute en boucle le nouvel album Charade. Il n'est pas aussi rock et sexy que le concert, mais il reste un excellent album pop aux arrangements ronds et parfois mélancoliques. Jeanne se paye même le luxe de reprendre Arcade Fire ou de travailler avec Benjamin Biolay, et (malgré ça !) de me faire adorer ces morceaux !

Il faut vraiment que je retourne voir des concerts plus souvent : la tête pleine d'étoiles me remets les pieds sur terre.


Jeanne Cherhal - Lorsque tu m'as


Jeanne Cherhal - Mon corps est une cage (reprise d'Arcade Fire)

Photo n°2 : Rod - Le HibOO

PS : Au fait, joyeux Noël, bonne année, à ceux que je n'ai pas vus, et courrez voter il est temps !

*Britney Spears (oui, j'ai un peu honte... mais pas trop !)

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