Je suis en train de me demander si je n'ai pas une mémoire de poisson... J'ai une fâcheuse tendance à oublier des choses primordiales !
Le dernier exemple en date, est la révélation que j'ai ressentie en me retrouvant dans une salle de concert (après plus d'un an d'abstinence...). Saperlipopette de carabistouille ! La salle qui se remplit au fur et à mesure, les parfums des unes et des autres qui se mélangent, la musique d'attente qu'on ne connait pas (mais qui intrigue), l'impatience en attendant le début du concert, l'excitation quand les lumières baissent enfin, la surprise de découvrir des arrangements nouveaux sur scène, cet incroyable bonheur d'avoir la sensation d'être seule dans la salle, avec les musiciens, les brûlures aux mains d'applaudir à tout rompre... le trouble de sentir une larme couler sur sa joue tant ce moment est particulier (et la chance se se savoir dans le noir à ce instant !).
Avant hier soir, dans une petite salle perdue des Côtes d'Armor, outre le fait de me rappeler pourquoi j'aimais tant aller voir des concerts, et de me rappeler que c'était pour cette raison précise j'ai décidé de suivre une formation depuis quelques mois, je suis allée voir Jeanne Cherhal qui débutait sa tournée, après la toute récente sortie de son album Charade.
Je n'avais pas encore pu écouter son album, sorti quatre jours plus tôt. Je suis donc arrivée avec la crainte d'être perdue.
Et perdue, déstabilisée je l'ai été ! Non seulement je ne connaissais pas les trois quarts des titres interprétés, mais en plus Jeanne Cherhal a totalement changé de registre. De la chansonnette jolie et lissée, elle est passée à un rock endiablé. De la sage jeune fille, elle est devenue une femme explosive et sexy.
Quelle claque ! Ce concert fut un tourbillon. Jeanne, entourée de ces quatre musiciens (ex Little Rabbits, au look total tendance, mais à la virilité indéniable, même quand ils fond les chœurs aux voix aiguës), Jeanne disais-je, met le feu à la salle (pourtant bien timide) : elle déstructure les rythmiques sans pour autant en oublier les mélodies (qui sont son réel point fort), et cisèle ses textes avec malice. Elle a introduit également des nouvelles sonorités comme ce clavier au son très 70s qui m'a beaucoup plu... (il me rappelle un peu les musiques de Cosma) et dont j'aimerais vraiment connaître le nom !
Comme sur son album (que j'ai acheté à la fin du concert), sa musique live a pris de l'ampleur : plus d'instruments, plus de musiciens aussi, plus de bidouillages, plus de tout ! Mais pour autant, elle ne se perd pas, on reconnait le style de l'artiste... qui a mûri !
Et puis, petit miracle, Jeanne fait une pause au beau milieu du concert, pour se retrouver telle qu'on la connaissait avant : seule devant son piano. Elle nous a interprété un morceau instrumental, qui se situerait en Philip Glass et Michael Nyman (pour les répétitions rythmiques et l'emballement mélodique)... pour enchaîner directement sur un ancien titre qui remporte l'adhésion de toute la salle.
Mille émotions m'ont parcouru durant ce concert : j'ai eu la sensation de découvrir un tout nouvel artiste ce soir là (et j'adore ça), alors que cet artiste fait partie de ma vie depuis quelques années déjà... Étrange impression.
Depuis deux jours alors, j'écoute en boucle le nouvel album Charade. Il n'est pas aussi rock et sexy que le concert, mais il reste un excellent album pop aux arrangements ronds et parfois mélancoliques. Jeanne se paye même le luxe de reprendre Arcade Fire ou de travailler avec Benjamin Biolay, et (malgré ça !) de me faire adorer ces morceaux !
Il faut vraiment que je retourne voir des concerts plus souvent : la tête pleine d'étoiles me remets les pieds sur terre.
Jeanne Cherhal - Lorsque tu m'as
Jeanne Cherhal - Mon corps est une cage (reprise d'Arcade Fire)
Photo n°2 : Rod - Le HibOO
PS : Au fait, joyeux Noël, bonne année, à ceux que je n'ai pas vus, et courrez voter il est temps !
*Britney Spears (oui, j'ai un peu honte... mais pas trop !)
Avant hier soir, dans une petite salle perdue des Côtes d'Armor, outre le fait de me rappeler pourquoi j'aimais tant aller voir des concerts, et de me rappeler que c'était pour cette raison précise j'ai décidé de suivre une formation depuis quelques mois, je suis allée voir Jeanne Cherhal qui débutait sa tournée, après la toute récente sortie de son album Charade.
Je n'avais pas encore pu écouter son album, sorti quatre jours plus tôt. Je suis donc arrivée avec la crainte d'être perdue.
Et perdue, déstabilisée je l'ai été ! Non seulement je ne connaissais pas les trois quarts des titres interprétés, mais en plus Jeanne Cherhal a totalement changé de registre. De la chansonnette jolie et lissée, elle est passée à un rock endiablé. De la sage jeune fille, elle est devenue une femme explosive et sexy.
Quelle claque ! Ce concert fut un tourbillon. Jeanne, entourée de ces quatre musiciens (ex Little Rabbits, au look total tendance, mais à la virilité indéniable, même quand ils fond les chœurs aux voix aiguës), Jeanne disais-je, met le feu à la salle (pourtant bien timide) : elle déstructure les rythmiques sans pour autant en oublier les mélodies (qui sont son réel point fort), et cisèle ses textes avec malice. Elle a introduit également des nouvelles sonorités comme ce clavier au son très 70s qui m'a beaucoup plu... (il me rappelle un peu les musiques de Cosma) et dont j'aimerais vraiment connaître le nom !
Comme sur son album (que j'ai acheté à la fin du concert), sa musique live a pris de l'ampleur : plus d'instruments, plus de musiciens aussi, plus de bidouillages, plus de tout ! Mais pour autant, elle ne se perd pas, on reconnait le style de l'artiste... qui a mûri !
Et puis, petit miracle, Jeanne fait une pause au beau milieu du concert, pour se retrouver telle qu'on la connaissait avant : seule devant son piano. Elle nous a interprété un morceau instrumental, qui se situerait en Philip Glass et Michael Nyman (pour les répétitions rythmiques et l'emballement mélodique)... pour enchaîner directement sur un ancien titre qui remporte l'adhésion de toute la salle.
Mille émotions m'ont parcouru durant ce concert : j'ai eu la sensation de découvrir un tout nouvel artiste ce soir là (et j'adore ça), alors que cet artiste fait partie de ma vie depuis quelques années déjà... Étrange impression.
Depuis deux jours alors, j'écoute en boucle le nouvel album Charade. Il n'est pas aussi rock et sexy que le concert, mais il reste un excellent album pop aux arrangements ronds et parfois mélancoliques. Jeanne se paye même le luxe de reprendre Arcade Fire ou de travailler avec Benjamin Biolay, et (malgré ça !) de me faire adorer ces morceaux !
Il faut vraiment que je retourne voir des concerts plus souvent : la tête pleine d'étoiles me remets les pieds sur terre.
Jeanne Cherhal - Lorsque tu m'as
Jeanne Cherhal - Mon corps est une cage (reprise d'Arcade Fire)
Photo n°2 : Rod - Le HibOO
PS : Au fait, joyeux Noël, bonne année, à ceux que je n'ai pas vus, et courrez voter il est temps !
*Britney Spears (oui, j'ai un peu honte... mais pas trop !)
9 commentaires:
Ze Big Komeback de l'hôte de ces lieux !
Je sens bien que ça fait très longtemps que je n'ai pas écrit... ca a été laborieux et pas très structuré... Mais les idées sont là, c'est le principal !
Pourvu que ça dure. Ton ancienne maison est régulièrement spammée au fait.
Oui j'ai vu, il faut que j'aille faire un peu de ménage...
ah!! quand même, le chantier redémarre.ah.( oui pour les commentaires c'est pareil,c'est laborieux et pas très structuré mais bon le cœur y est...)
Françoise
aaaaaaaaaah!
Bah non ! Je (re)fais l'étudiante... Ca demande vachement de boulot aussi... pas le même quoi.
You did it peut-être again, mais you did it plus des masses !
Va falloir oups que you did it again pour le bien du monde !
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