Ryan Bingham - The Weary Kind
Dimanche soir, 23h44.
Je viens d'avoir une révélation. Un truc qui tombe comme une évidence. Tellement que j'hésite encore à vous en parler de peur d'être ridicule, tellement ça coule de source, maintenant...
Mais bon puisque je suis là, que j'ai fait le voyage et vous aussi...
C'est en me baladant nonchalamment sur la blogosphère, sautant d'url en url que je suis tombée sur un blog musical au contenu fort ennuyeux, pompeux et qui se regarde parler... Fond blanc épuré hype, typo ronde chic un peu trop petite, ruptures trendy incessantes dans l'alignement des phrases, tout pour que la lecture de ce blog se mérite... (il ne manquerait plus que ce soir accessible à tous).
Et ce soir, de toute évidence, je n'avais pas envie de mériter ce blog et ses auteurs. Sauf que.
Sauf que le titre du post me promettait une chanson, et qu'il m'en faut peu parfois.
Alors je suis descendue jusqu'à la moitié de la page (trois coups de molette tout de même, ce sont des bavards sur ce blog) et j'ai cliqué sur leur petit lecteur...
Subitement, le post n'avait absolument plus la même saveur, je trouvais d'ailleurs un certain intérêt à ce que j'étais en train de lire. Un instant, il m'a même semblé déceler une once de poésie.
Je ne me fais aucune illusion, ce n'est pas le texte qui est devenu immédiatement agréable à lire, c'est bien la musique, qui a totalement métamorphosé mon état d'esprit, ma perception des choses.
Je me suis dit alors que j'étais bien influençable tout de même.
Et puis je me suis dit que non, c'était ça le principe même d'un blog qui propose de parler de musique, ou de quoi que ce soit d'autre mais qui est illustré par de la musique !
Depuis toutes ces années que je tiens un (euh, deux, trois, douze) blog dont j'illustre chaque post par un ou plusieurs morceaux, je n'ai jamais eu la présence d'esprit de positionner le lecteur en tête, là-haut, là où il est ce soir.
C'était pourtant un non-sens d'écouter la musique après avoir lu un texte dans le silence.
Aujourd'hui j'ai l'impression d'avoir découvert l'ouvre-boite pour gaucher alors que pendant 30 ans le monde entier tournait à l'envers autour de moi !
Pour l'anecdote, du texte que j'ai lu et même apprécié pendant quelques instants, il ne reste rien.